Le parcours de PRICA dans la promotion de la LRC en Afrique : L'atelier régional de formation des formateurs en Afrique de l'Ouest francophone sur la liberté de religion ou de croyance (LRC)
- By PROCMURA
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PRICA est un mouvement qui reconnaît que l'Afrique est un continent pluraliste sur le plan religieux, et que ses habitants sont donc des personnes religieuses. Il s'efforce de faire en sorte que les personnes de diverses affiliations religieuses vivent ensemble et coexistent pacifiquement pour que la paix et le développement soient réalisés sur ce grand continent.
Cette quête de la paix et de la coexistence pacifique est d'autant plus nécessaire aujourd'hui d’autant puis que certains pays d'Afrique ont continuellement connu des tensions d'origine religieuse ou liées à la religion, sous diverses formes et à divers degrés d'intensité. Dans certains cas, des vies et des biens ont été perdus. Les droits fondamentaux de l'homme, y compris le droit au respect de la vie privée, sont violés et dans d'autres cas, ils sont confrontés à des arguments de relativisme culturel et à des affirmations erronées selon lesquelles le droit au respect de la vie privée est une construction occidentale ou étrangère.
C'est dans cette optique que PRICA met en œuvre des programmes visant à concrétiser sa vision d'un contenu africain où la liberté de religion et tout ce qu'elle implique devient la norme et non une exception. Pour remplir ce mandat, PRICA continue d’ organiser des ateliers et des formations sur la liberté de religion ou de croyance (LRC) au niveau national et régional afin de renforcer la capacité des différentes parties prenantes à protéger mais aussi à promouvoir la LRC en Afrique.
Mme Joy Wandabwa, chef d'équipe finances et l'administration de PRICA, l'a expliqué de manière très claire lorsqu'elle a expliqué la raison d'être de l'atelier régional de formation des formateurs sur la liberté de religion ou de croyance qui s'est tenu à Lomé, au Togo, du 8 au 11 mai 2022.
Mme Joy Wandabwa; Chef d'équipe Finances et administration.
L'atelier a réuni des parties prenantes, notamment des chefs religieux chrétiens et musulmans, des femmes, des jeunes, des représentants du gouvernement, des autorités traditionnelles et des médias du Togo, du Bénin, de la Guinée, du Burkina Faso et du Sénégal, afin de renforcer leurs capacités à défendre et à promouvoir la liberté de religion et de croyance dans la région.
La formation a débuté par un accueil chaleureux de la part du président du comité national PRICA au Togo, le révérend KADESSOLE Kpatcha. Il a exprimé sa gratitude envers les participants pour avoir accepté de participer à la formation sur la LRC dont le Togo a été choisi par le PRICA pour accueillir l'événement. Il a noté que les violations des droits humains sont une réalité à travers le continent et a souligné le fait qu'il y a également des violations des droits humains au sein d'une même religion, où les gens sont discriminés en raison de leurs dénominations soient chrétiennes ou musulmanes, entre autres. Il a assuré les participants de leur sécurité et de leur bon séjour à Lomé, Togo.
Révérend KADESSOLE Kpatcha ; Président du Comité national de PRICA, Togo.
Le premier vice-président de PRICA, le Révérend Prof Alagbada Nicodeme, le conseiller général et le chef d'équipe des finances et de l'administration, ont tour à tour exprimé leur gratitude au Comité national PRICA du Togo pour avoir accueilli la formation sur la LRC et ont appelé tous les participants à être actifs et à participer pleinement à toutes les discussions de groupe et aux tâches à accomplir. Chacun a le droit d'exprimer ses opinions mais doit le faire dans le respect des autres. La formation a ensuite été ouverte aux présentations et aux réactions.
Le professeur Alagbada Nicodeme, vice-président de PRICA, le révérend Dr Adrake, conseiller général de PRICA, et Mme Joy Wandabwa, chef d'équipe pour les finances et l'administration de PRICA.
Les 25 participants ont suivi divers modules sur la LRC dans le but de leur permettre d'acquérir des connaissances, de développer des compétences en matière de promotion de la LRC et d'adopter une bonne attitude à l'égard de celle-ci. Les thèmes abordés comprenaient, entre autres, une introduction à la LRC et une élaboration sur la LRC en tant que droit humain, la LRC d'un point de vue religieux, la perspective biblique et coranique de la RDF, les femmes dans le développement de la LRC et les compétences dans la promotion de la LRC.
La première session avait pour but d'évaluer les connaissances préalables des participants en matière de LRC avant l'introduction proprement dite de la LRC. Il est intéressant de noter qu'il y avait quelques idées fausses sur la LRC : certains participants pensaient que la LRC était un concept occidental qui ne pouvait pas être contextualisé, et d'autres pensaient que le FROB était contre les pratiques religieuses et les personnes religieuses.
Ces idées fausses, entre autres, ont été clarifiées lors de la session d'introduction où la LRC a été présentée comme un droit humain. Le droit au respect de la vie privée ne protège pas la religion ou les systèmes de croyance mais protège les êtres humains. Les participants se sont déclarés satisfaits d'avoir compris le concept, notamment lors de la discussion sur les limites des droits fondamentaux, et d'avoir compris que ces droits n'empêchent pas les religions missionnaires de prêcher l'Evangile et de faire la dawah.
Le Révérend Dr Salli Effungani, présentant la LRC aux participants.
D'autres sessions de formation comprenaient des domaines thématiques sur le point de vue de la foi sur la LRC, où les perspectives islamiques et chrétiennes ont été discutées. Ces sessions ont permis aux chrétiens et aux musulmans de prendre conscience que leurs religions respectent la liberté de religion et que, par conséquent, personne ne devrait être tué ou marginalisé en raison de son appartenance religieuse.
El hadj Yaya Houssein (Togo) a présenté le point de vue du Coran sur la liberté de religion.
Le révérend Dr. Johnson Mbillah, présentant une perspective chrétienne sur la LRC.
Les participants ont également reçu un enseignement sur la perspective juridique de la LRC, sur les compétences en matière de promotion de la LRC et sur la LRC et les femmes. La question des droits de l'homme a été abordée et les participants ont été invités à protéger ce droit fondamental. Les participants ont également été formés à l'utilisation de divers mécanismes pour promouvoir le droit au développement des peuples autochtones pour tous. La question des droits des femmes dans la religion et les expériences religieuses a été abordée.
Le conseiller général, présentant les compétences requises en matière de promotion de la LRC.
Toure-COUBADJA, (Togo) présentant la LRC et les femmes.
Les participants ont eu l'occasion de partager une analyse situationnelle/de pays sur la LRC. Leurs contributions ont généralement indiqué clairement qu'il existe un besoin urgent d'accroître la sensibilisation sur la LRC. Au cours de diverses sessions interactives, les participants ont analysé des études de cas, raconté des histoires et travaillé en groupe.
Le Révérend André Ouattara, présentant la situation du Sénégal.
Mme Dr.COMPAORE Marie-louise Florence, membre du comité exécutif de PRICA, animant les discussions de groupe
Groupe d'analyse d'une étude de cas pour identifier les violations des droits de l'homme.
L'atelier s'est terminé sur une note très positive, les participants ayant élaboré des plans d'action pour devenir des agents du respect et de la promotion de la liberté de religion ou de croyance dans leurs pays et localités respectifs. Les participants ont également publié une déclaration d'engagement en faveur de la promotion de la liberté de religion et de croyance.
L'importance de la liberté de religion et de croyance pour l'Afrique vient du fait que PRICA estime que l'Agenda 2063 de l'Union africaine, dont le slogan est "L'AFRIQUE QUE NOUS VOULONS", ne pourra être pleinement réalisé que si les tensions et les conflits liés à la religion, dont les violations de la liberté de religion et de croyance telles que PRICA les conçoit, sont traités de manière appropriée par l'éducation. En agissant de la sorte, l'Afrique pourra atteindre son objectif stratégique "Une Afrique intégrée, prospère et pacifique, portée par ses citoyens et représentant une force dynamique sur la scène internationale".
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